John Robert Cocker le 20 mai 1944, à Sheffield, cité minière du nord de l'Angleterre. Fils de mineur. Bluesman à la voix légendaire. Pour le monde entier, pour les générations passées et à venir, il restera le héros inoubliable du légendaire festival de Woodstock, grâce à son interprétation historique, mythique, poignante, définitive de "With A Litttle Help From My Friendans".


1958
14 ans, touché par la grâce : découvre Ray CHARLES et son "Tell The Truth". Écoute les enregistrements de la Stax et de la Tamla Motown.

1959
Le soir il quitte sa sacoche d'employé de gaz, et fait ses premières armes dans un groupe The Cavaliers, où il tient la batterie et l'harmonica. Les Cavaliers deviennent Vance Arnold And The Avengers. Joe s'empare du micro. Ils se produisent dans les bars ; reprennent Ray Charles, Muddy Waters, Howlin'Wolf.
1964
Le groupe se voit offrir un contrat avec la maison de disques DECCA. Le premier 45T, une reprise (déjà) de Lennon-Mc Cartney "I'll Cry Instead" fait un flop total (aurait rapporté 2 dollars). Il ne désarme pas et rencontre celui qui sera non seulement l'ami fidèle mais aussi le guide ingénieux de toute sa carrière musicale : le bassiste et arrangeur Chris STAINTON. Ensemble, ils montent The Grease Band, qui s'assure rapidement une solide notoriété dans les clubs du nord de l'Angleterre. Leur second single "Marjorine" attire l'attention. S'en suit la tournée des bases américaines en Europe (64, première scène française à la base d'Orléans) et une première partie des Rolling Stones.
Fin 1967
Le producteur Denny CORDELL flaire la mine d'or. Lui fait enregistrer une version sulfureuse du "With A Little Help From My Friends" de Lennon-Mc Cartney (titre médiocrement interprété par Ringo Star dans la version originale).Succès immédiat, N°1 en Angleterre, entrée dans le top 40 U.S. Après l'avoir écouté, les BEATLES lui envoient un télégramme de félicitations.
Sa carrière décolle, Woodstock va la faire exploser.

1969: sortie de l'album "WITH A LITTLE HELP FROM MY FRIENDS" (Jimmy PAGE à la guitare, Steve WINWOOD aux claviers). A l'occasion de la tournée américaine qui suit , le public découvre ce "white Soul Singer" qui ne bouge pratiquement pas derrière son micro mais s'agite comme un possédé dans des spasmes incontrôlés. Son style scénique ne fait pas l'unanimité : lorsqu'il participe au "Ed Sullivan Show", des danseurs sont chargés de le masquer des caméras afin de le préserver de la vue du bon public téléspectateur américain, les producteurs le trouvant trop ...grotesque ! Infamie sans conséquence, sa foudroyante performance du 15 août 1969 au festival de Woodstock le fait entrer dans l'histoire et est un tremplin pour la gloire qui se transforme très vite en piège : il ne connaissait que les beuveries à la bière, il découvre les hallucinogènes. Aux USA, où il réside désormais de façon permanente, il s'acoquine avec toute la diaspora soul blanche de Los Angeles, Delaney And Bonnie, Leon RUSSELL, Rita COOLIDGE et décide d'y inscrire sa prochaine étape discographique.

1970 Mad Dogs and The Englishmen
Projet scénique démesuré d'une vingtaine de musiciens, une des plus intenses tournées de l'histoire du rock, 8 semaines à travers les USA, entouré de Leon RUSSEL et du Grease Band, avec femmes et enfants, dans la plus pure tradition baba.
De nouvelles reprises - "Delta Lady" de Leon RUSSEL, les BEATLES encore pour "She Came In Through the Bathroom Window", "The Letter", tube des BOXTOPS et l'antique standard "Cry Me A River" - sont autant de succès. Chacun de ses concerts devient un miracle d'intensité et d'autodestruction. Il titube, souffre, se fait applaudir.
1971 le naufrage
Prolongement de la tournée : 1 double album live qui lui vaut sa première entrée au top30 et le film de la tournée réalisé par Pierre ADIDGE ; Il entre directement dans le panthéon rock. Revers de la médaille : les tournées incessantes et une vie singulièrement dissolue vont laissé des traces ; arnaqué (disait-on) par Leon Russel, endetté, rendu malade par les excès de scotch, drogue (syncope due aux acides), sombre dans un univers nourri de solitude et de ressentiment. C'est la chute, il sabote ses concerts et sa carrière.ll est arrêté en Australie pour détention de Marijuana. Malgré quelques tubes, les années 70 sont un désastre : drogue, alcool, dépression. De cette période, il ne se souvient pratiquement de rien. Il se retrouve même sans contrat discographique.
1978 rescapé
L'inattendu "LUXURY YOU CAN AFFORD" avec sa superbe reprise de "Whiter Shade of Pale" de Procol Harum et de "I Heard It Trough The Grapevine" de Marvin GAYE nous rappelle qu'il est vivant.
1982 miraculeux come-back
Chris BLACKWELL, patron des disques Island, le remet en selle et l'envoie aux Bahamas pour mettre en boîte l'album "SHEFFIELD STEEL" avec le tandem Sly DUNBAR - Robbie SHAKESPEARE (rastas qui quelque mois auparavant avait redonné une santé à Gainsbourg). L'album, excellent, signe son retour au premier plan.


1983
Mais c'est grâce au cinéma qu'il recouvre une totale crédibilité : un de ses plus grands succès dans les charts "Up Where We Belong" (duo avec Jennifer WARMS) est repris comme thème du film "Officier et gentleman". La chanson signée Randy NEWMAN, reçoit un oscar l'année suivante.Sa carrière est relancée. Il signe un nouveau contrat avec Capitol.
1984
Dorénavant, il partage le même manager, Roger DAVIES, et la même maison de disque, EMI, que Tina Turner, dispose d'une équipe décidée à refaire avec lui ce qu'elle a réussi avec la chanteuse noire : donner un coup de neuf à un monument. Album "CIVILIZED MAN"
1985
Sa chanson "Edge Of A Dream" participe à la BO du film "Teachers" (Ras les profs ! )
1986
Il enregistre "You Can Leave Your Hat On", titre signé Randy NEWMAN, profitant ainsi du succès du film "9 Semaines 1/2 ", et confirme son retour dans les charts. Définitivement débarrassé de sa dépendance à la drogue, il repart en tournée.
1987
L'album "UNCHAIN MY HEART" fournit des hit singles (la reprise d' "Unchain My Heart", en hommage à Ray CHARLES qui enregistra la version originale en 1961) et musiques de film. La résurrection du phénix est achevée.
juin 1989
Album "ONE NIGHT OF SIN" épaulé par Bryan ADAMS.

1990
Il enregistre son troisième album live en une seule nuit , à Lowell, Massachusetts. Été 90 : il part en tournée pour une série de concerts de charité en faveur des sans-abri en compagnie de John LEE HOOKER, Dr JOHN, B.B. KING et Stevie VAUGHAN.
Juin 1991
Tête d'affiche de la Fête SOS Racisme à Vincennes, aux côtés de Johnny HALLYDAY.
Octobre 1991
Album "NIGHT CALLS", enregistré à Londres et à Los Angeles. Inédits de Jeff LYNE, Tony JOE WHITE ou PRINCE qui lui offre "Five Women" écrit exprès pour lui et des classiques : "Don't let the sun go down on me" (Bernie Taupin - Elton John) "Can't Find My Way Home" (Winwood - Blind Faith) / "You've got to hide your love away" des Beatles. "Nights Calls" est N°1 de l'année 92 et est suivi d'une tournée Européenne, entouré par un groupe de jeunes, à l'exclusion du pianiste Chris STAINTON, compagnon de toujours. Il a abandonné ses légendaires T-shirts multicolores pour des chemises italiennes de bonne coupe.
31 mars 1992
Bercy - 15 000 spectateurs avec en première partie Tony JOE WHITE (présent à Woodanstock en 69)
plus tournée en France (Printemps de Bourges, festival rock de Biarritz, Juan, Nîmes..)
20 juin 1992
Concert gratuit, place de la République, à l'occasion de la 10ème Fête de la Musique.
1994
En janvier, il enregistre son nouvel album. Mars : sortie d'un "BEST OF" vendu à 390 000 exemplaires. Mai : sortie du premier single extrait du nouvel album "Summer In The City" (reprise du titre des LOVIN' SPOONFUL) ce sera un des tubes de l'été 94.
Août : Woodstock - 25 après, c'est le début de sa tournée mondiale, il fait l'ouverture du festival de Woodstock avec "Cry Me a River". Septembre : nouvel album "Have A Little Faith", enregistré à Los Angeles et produit par Roger DAVIES et Chris LORD-ALGE. Il devait s'intituler "Let The Healing Begin" ("Que la guérison commence"). Octobre : Bercy
1995 : coffret 4 Cds "The long voyage home" qui retrace la carrière l'ensemble de la carrière de Joe Cocker.
1996 : Le nouvel opus de Joe, "Organic" est un album de 14 reprises, tous des classiques avec entre autres "You Can Leave Your Hat On" et "Don't Let Me Be Misunderstood", que Joe reprennait déjà.
1997 : De nouvelles compositions arrivent dans les bacs, l'album "Across from midnight" est un succès, surtout grâce au titre "N'oubliez jamais", chanté en Français, une première pour Joe, qui tourne même un clip avec Catherine Deneuve.
1998 : compilation "Greatest hits"
1999 : nouvel album "No ordinary world" "No ordinary world" avec des chansons signées Leonard Cohen, Stevie Winwood, Bryan Adams et même Jean-Jacques Goldman.









   


 











































   

 

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