1959
Le soir il quitte sa sacoche d'employé de gaz, et
fait ses premières armes dans un groupe The Cavaliers,
où il tient la batterie et l'harmonica. Les Cavaliers
deviennent Vance Arnold And The Avengers. Joe s'empare du
micro. Ils se produisent dans les bars ; reprennent Ray
Charles, Muddy Waters, Howlin'Wolf.
1964
Le groupe se voit offrir un contrat avec la maison de disques
DECCA. Le premier 45T, une reprise (déjà)
de Lennon-Mc Cartney "I'll Cry Instead" fait un
flop total (aurait rapporté 2 dollars). Il ne désarme
pas et rencontre celui qui sera non seulement l'ami fidèle
mais aussi le guide ingénieux de toute sa carrière
musicale : le bassiste et arrangeur Chris STAINTON. Ensemble,
ils montent The Grease Band, qui s'assure rapidement une
solide notoriété dans les clubs du nord de
l'Angleterre. Leur second single "Marjorine" attire
l'attention. S'en suit la tournée des bases américaines
en Europe (64, première scène française
à la base d'Orléans) et une première
partie des Rolling Stones.
Fin
1967
Le producteur Denny CORDELL flaire la mine d'or. Lui fait
enregistrer une version sulfureuse du "With A Little
Help From My Friends" de Lennon-Mc Cartney (titre médiocrement
interprété par Ringo Star dans la version
originale).Succès immédiat, N°1 en Angleterre,
entrée dans le top 40 U.S. Après l'avoir écouté,
les BEATLES lui envoient un télégramme de
félicitations.
Sa carrière décolle, Woodstock va la faire
exploser.
1969:
sortie de l'album "WITH A LITTLE HELP FROM MY FRIENDS"
(Jimmy PAGE à la guitare, Steve WINWOOD aux claviers).
A l'occasion de la tournée américaine qui
suit , le public découvre ce "white Soul Singer"
qui ne bouge pratiquement pas derrière son micro
mais s'agite comme un possédé dans des spasmes
incontrôlés. Son style scénique ne fait
pas l'unanimité : lorsqu'il participe au "Ed
Sullivan Show", des danseurs sont chargés de
le masquer des caméras afin de le préserver
de la vue du bon public téléspectateur américain,
les producteurs le trouvant trop ...grotesque ! Infamie
sans conséquence, sa foudroyante performance du 15
août 1969 au festival de Woodstock
le fait entrer dans l'histoire et est un tremplin pour la
gloire qui se transforme très vite en piège
: il ne connaissait que les beuveries à la bière,
il découvre les hallucinogènes. Aux USA, où
il réside désormais de façon permanente,
il s'acoquine avec toute la diaspora soul blanche de Los
Angeles, Delaney And Bonnie, Leon RUSSELL, Rita COOLIDGE
et décide d'y inscrire sa prochaine étape
discographique.
1970
Mad Dogs and The Englishmen
Projet scénique démesuré d'une vingtaine
de musiciens, une des plus intenses tournées de l'histoire
du rock, 8 semaines à travers les USA, entouré
de Leon RUSSEL et du Grease Band, avec femmes et enfants,
dans la plus pure tradition baba.
De nouvelles reprises - "Delta Lady" de Leon RUSSEL,
les BEATLES encore pour "She Came In Through the Bathroom
Window", "The Letter", tube des BOXTOPS et
l'antique standard "Cry Me A River" - sont autant
de succès. Chacun de ses concerts devient un miracle
d'intensité et d'autodestruction. Il titube, souffre,
se fait applaudir.
1971
le naufrage
Prolongement de la tournée : 1 double album live
qui lui vaut sa première entrée au top30 et
le film de la tournée réalisé par Pierre
ADIDGE ; Il entre directement dans le panthéon rock.
Revers de la médaille : les tournées incessantes
et une vie singulièrement dissolue vont laissé
des traces ; arnaqué (disait-on) par Leon Russel,
endetté, rendu malade par les excès de scotch,
drogue (syncope due aux acides), sombre dans un univers
nourri de solitude et de ressentiment. C'est la chute, il
sabote ses concerts et sa carrière.ll est arrêté
en Australie pour détention de Marijuana. Malgré
quelques tubes, les années 70 sont un désastre
: drogue, alcool, dépression. De cette période,
il ne se souvient pratiquement de rien. Il se retrouve même
sans contrat discographique.
1978
rescapé
L'inattendu "LUXURY YOU CAN AFFORD" avec sa superbe
reprise de "Whiter Shade of Pale" de Procol Harum
et de "I Heard It Trough The Grapevine" de Marvin
GAYE nous rappelle qu'il est vivant.
1982 miraculeux
come-back
Chris BLACKWELL, patron des disques Island, le remet en
selle et l'envoie aux Bahamas pour mettre en boîte
l'album "SHEFFIELD STEEL" avec le tandem Sly DUNBAR
- Robbie SHAKESPEARE (rastas qui quelque mois auparavant
avait redonné une santé à Gainsbourg).
L'album, excellent, signe son retour au premier plan.
1983
Mais c'est grâce au cinéma qu'il recouvre une
totale crédibilité : un de ses plus grands
succès dans les charts "Up Where We Belong"
(duo avec Jennifer WARMS) est repris comme thème
du film "Officier et gentleman". La chanson signée
Randy NEWMAN, reçoit un oscar l'année suivante.Sa
carrière est relancée. Il signe un nouveau
contrat avec Capitol.
1984
Dorénavant, il partage le même manager, Roger
DAVIES, et la même maison de disque, EMI, que Tina
Turner, dispose d'une équipe décidée
à refaire avec lui ce qu'elle a réussi avec
la chanteuse noire : donner un coup de neuf à un
monument. Album "CIVILIZED MAN"
1985
Sa chanson "Edge Of A Dream" participe à
la BO du film "Teachers" (Ras les profs ! )
1986
Il enregistre "You Can Leave Your Hat On", titre
signé Randy NEWMAN, profitant ainsi du succès
du film "9 Semaines 1/2 ", et confirme son retour
dans les charts. Définitivement débarrassé
de sa dépendance à la drogue, il repart en
tournée.
1987
L'album "UNCHAIN MY HEART" fournit des hit singles
(la reprise d' "Unchain My Heart", en hommage
à Ray CHARLES qui enregistra la version originale
en 1961) et musiques de film. La résurrection du
phénix est achevée.
juin
1989
Album "ONE NIGHT OF SIN" épaulé
par Bryan ADAMS.
1990
Il
enregistre son troisième album live en une seule
nuit , à Lowell, Massachusetts. Été
90 : il part en tournée pour une série
de concerts de charité en faveur des sans-abri en
compagnie de John LEE HOOKER, Dr JOHN, B.B. KING et Stevie
VAUGHAN.
Juin
1991
Tête d'affiche de la Fête SOS Racisme à
Vincennes, aux côtés de Johnny HALLYDAY.
Octobre
1991
Album "NIGHT CALLS", enregistré à
Londres et à Los Angeles. Inédits de Jeff
LYNE, Tony JOE WHITE ou PRINCE qui lui offre "Five
Women" écrit exprès pour lui et des classiques
: "Don't let the sun go down on me" (Bernie Taupin
- Elton John) "Can't Find My Way Home" (Winwood
- Blind Faith) / "You've got to hide your love away"
des Beatles. "Nights Calls" est N°1 de l'année
92 et est suivi d'une tournée Européenne,
entouré par un groupe de jeunes, à l'exclusion
du pianiste Chris STAINTON, compagnon de toujours. Il a
abandonné ses légendaires T-shirts multicolores
pour des chemises italiennes de bonne coupe.
31
mars 1992
Bercy - 15 000 spectateurs avec en première partie
Tony JOE WHITE (présent à Woodanstock en 69)
plus tournée en France (Printemps de Bourges, festival
rock de Biarritz, Juan, Nîmes..)
20
juin 1992
Concert gratuit, place de la République, à
l'occasion de la 10ème Fête de la Musique.
1994
En janvier, il enregistre son nouvel album. Mars
: sortie d'un "BEST OF" vendu à 390 000
exemplaires. Mai : sortie du
premier single extrait du nouvel album "Summer In The
City" (reprise du titre des LOVIN' SPOONFUL) ce sera
un des tubes de l'été 94.
Août : Woodstock - 25
après, c'est le début de sa tournée
mondiale, il fait l'ouverture du festival de Woodstock avec
"Cry Me a River". Septembre
: nouvel album "Have A Little Faith", enregistré
à Los Angeles et produit par Roger DAVIES et Chris
LORD-ALGE. Il devait s'intituler "Let The Healing Begin"
("Que la guérison commence"). Octobre
: Bercy
1995
: coffret 4 Cds "The long voyage home" qui retrace
la carrière l'ensemble de la carrière de Joe
Cocker.
1996
: Le nouvel opus de Joe, "Organic" est un album
de 14 reprises, tous des classiques avec entre autres "You
Can Leave Your Hat On" et "Don't Let Me Be Misunderstood",
que Joe reprennait déjà.
1997
: De nouvelles compositions arrivent dans les bacs, l'album
"Across from midnight" est un succès, surtout
grâce au titre "N'oubliez jamais", chanté
en Français, une première pour Joe, qui tourne
même un clip avec Catherine Deneuve.
1998
: compilation "Greatest hits"
1999
: nouvel album "No ordinary world" "No ordinary
world" avec des chansons signées Leonard Cohen,
Stevie Winwood, Bryan Adams et même Jean-Jacques Goldman.
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